En France, tous les services d’eau et d’assainissement sont publics dans la mesure où les entreprises opèrent toujours sous le contrôle, sous l’autorité, des collectivités publiques à partir de rôles et d’obligations qui sont définis dans un contrat.
Par conséquent, la notion pourtant parfois répandue de « privatisation de l’eau » n’existe pas puisqu’il n’y a jamais de cession de l’eau à une structure privée qui fonctionnerait en totale autonomie à l’exception de la commercialisation d’eaux en bouteilles.
Les entreprises gestionnaires de la ressource en eau participent à la vie économique et sociale des territoires : près de 33 000 salariés répartis sur le seul territoire métropolitain français, des milliers de recrutements chaque année, des revenus pour les collectivités.
Ces entreprises travaillent avec les collectivités pour faciliter l’accès à l’eau de chacun y compris des plus démunis.
Elles ont progressivement construit une « école Française de l’eau » qui est internationalement reconnue comme une référence, un modèle vers lequel bon nombre d’autres pays veulent tendre.
Contrôle et qualité de l’eau
Pour être consommée, l’eau doit répondre à des critères de qualité très stricts. Fixés par le Ministère de la Santé avec le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, les critères techniques d’une eau « propre à la consommation » dépassent le nombre de 60.
Trois formes majeures de qualité à surveiller
1) la qualité microbiologique : l’eau ne doit contenir ni parasite, ni virus, ni bactérie.
2) la qualité chimique : les substances chimiques autres que les sels minéraux font l’objet de normes très sévères. Ces substances sont dites « indésirables » ou « toxiques ». Elles sont recherchées à l’état de trace (millionième de gramme par litre). Ces normes sont établies sur la base d’une consommation journalière normale.
3) la qualité physique et gustative (les paramètres organoleptiques) : l’eau doit être limpide, claire, aérée. Elle ne doit présenter ni saveur ni odeur désagréable.
Des contrôles très rigoureux
1) Le contrôle de la qualité de l’eau distribuée est assuré par le Ministère chargé de la Santé et par ses services.
2) Les distributeurs d’eau effectuent leur propre surveillance permettant d’assurer à tout moment la livraison d’une eau conforme à la réglementation qui protège la santé du consommateur.
3) Cette protection concerne tous les maillons de la chaîne d’exploitation. Les eaux souterraines captées sont protégées par des périmètres de protection (immédiate, rapprochée et parfois éloignée) définis réglementairement autour des points de prélèvement. Les périmètres de protection sont définis sur proposition d’hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique.